COUPLE EN CONFINEMENT – Pendant la pandémie, je voulais garder une trace des gens et de ce qu’ils ont vécu. J’ai réalisé une courte série de portraits de mes voisins, sereins derrière leur fenêtre. En même temps, la vitre renvoyait le reflet de l’extérieur. Ici, le couple souriant d’en face.© Red Méthot

FAMILLE EN CONFINEMENT – Pendant la pandémie, je voulais garder une trace des gens et de ce qu’ils ont vécu. J’ai réalisé une courte série de portraits de mes voisins, sereins derrière leur fenêtre. En même temps, la vitre renvoyait le reflet de l’extérieur. Ici, une famille d’amis à quelques maisons de la nôtre.© Red Méthot

IL A SUFFI D’UN JOUR, D’UNE HEURE, D’UN INSTANT – À l’instant où nos regards se sont croisés, je n’ai eu que le temps d’une pose. Que cache-t-elle? Que dois-je comprendre? L’expression qui se lit dans son oeil, la main cachant son autre oeil et ces filets de pluie dans la vitre me rappellent une phrase du Petit Prince : « On ne voit bien qu’avec le coeur, l’essentiel est invisible pour les yeux ». © Constance Lamoureux

PLAISIR DE DÉCOUVRIR – Prise en juin dernier, cette photographie met en scène un père et ses deux enfants portant un premier regard aux abords de la terrasse Dufferin, près du Château Frontenac. Elle représente bien le plaisir de découvrir la ville de Québec. © Claude Bonneau

QUÉBEC, LA VILLE; SCÈNOGRAPHIE no.02 – Tiré de la série Terre d’accueil – Photographe: un métier de mémoire, s’il en est un. J’ai capté la mémoire de lieux plus ou moins éloignés. Aujourd’hui, c’est le lieu que j’habite que j’ai immortalisé, ma Terre d’accueil. Lieu où j’ai décidé, ou pas, de poser mes valises pour y vivre, pour y travailler, pour y fonder une famille. Après la trilogie sur mes origines, Gaspésie human less, 2010-2015. Un travail sur ma ville d’adoption était de mise. Cette réflexion est axée sur l’observation de ce qui nous entoure dans notre quotidien. C’est une récolte d’images du moment présent pour en garder une trace dans le futur. © Guillaume D. Cyr

QUÉBEC, LA VILLE; SCÈNOGRAPHIE no. 03, Tiré de la série Terre d’accueil – Une « Scèneographie » est pour moi un tableau photographique composé de 100 images. Chaque « scène » fait référence à un parcours dans la ville. C’est la captation de la mémoire de Québec, ma Terre d’accueil. C’est un travail photo de rue, qui capte l’ambiance de la ville. Ces tableaux racontent une histoire tel un photo-roman. Mais ici, c’est au spectateur d’y apposer ses mots. © Guillaume D. Cyr

BRAVOURE – Moment de recueillement de la garde nationale américaine à Fort Alamo. Ces réservistes sont mobilisés pour accomplir diverses missions. Ils jouent un rôle d’importance pour assurer la sécurité des citoyens durant la présente pandémie.  Siège de la résistance texane en 1836 face aux troupes mexicaines, Fort Alamo est situé dans l’arrondissement historique de San Antonio au Texas. L’expression du réserviste a capté mon attention sans pour autant m’éclairer sur son état d’âme, laissant ainsi planer le mystère. © Hélène Chouinard

ÉCRASANTE VICTOIRE ! – Très loin devant ses concurrents, l’équipe Le Château Frontenac / Le Soleil remporte le 4 février 2018 la 1ère position de la course en canots à glace du Carnaval de Québec en 1 h 7 min 32 sec. Cet exploit démontre la téméraire détermination de l’homme face à sa majestueuse et capricieuse nature. Pour Jean Anderson, le barreur de l’équipe, il s’agit d’une 25e victoire, qui coïncide du même coup avec les 125 ans du Château Frontenac. © Patrick Septembre

HERENCIAS II – Au coeur d’une Colombie plurielle aux traditions anciennes se trouve la ville de Popayan. On y admirait les artistes de l’École de Quito aux 18e et 19e siècles et son patrimoine artistique et culturel emblématique est aujourd’hui une inspiration cruciale dans mon travail. Dans cette image, un jeu de miroirs détourne et mélange signes, couleurs et références pour mieux souligner ce que nous avons en commun et marginaliser nos différences. © Mathias Maumont Perafan

HERENCIAS III – Le courant de l’École de Quito comprend une appropriation des représentations artistiques locales où motifs végétaux et couleurs autochtones sont nouvellement intégrés à l’imagerie catholique. Inspiré de ces héritages, je poursuis cette contamination visuelle et tourne le regard vers notre humanité, toujours en évolution et en contact avec la différence, pleine de contrastes et de nuances. Alors pourquoi ne pas jouer dans nos histoires respectives et tout transformer, tout mélanger pour mieux se reconnaître? © Mathias Maumont Perafan

DÎNER INTERGÉNÉRATIONNEL – Ce qui a attiré mon attention dans cette scène, c’est le parallèle entre la progression du repas et celle de l’âge des personnes attablées. De gauche à droite, dans l’ordre, de la soupe jusqu’à l’attente du dessert et de la chevelure brune jusqu’à la chevelure blanche. Ma position en surplomb m’a permis de photographier la scène sans déranger le naturel et le dîner de ces dames. © Jean-Pierre Riffon

VIEILLES AMITIÉS – Marqués par la pandémie de COVID, les derniers mois ont mis en évidence la détresse des gens, isolés de leur famille et amis dans ces circonstances difficiles. Dans la vie de tous les jours, on peut se rendre compte de l’importance du contact avec son entourage pour la plupart des gens. Ce contact est plus difficile à maintenir dans notre monde nord-américain où les villes sont conçues plus pour faciliter la circulation automobile que pour favoriser les liens sociaux. En Europe, comme ici en Italie, au contraire, il suffit de se rendre dans les multiples parcs disponibles pour comprendre le rôle que ces endroits publics jouent dans le maintien de ces vieilles amitiés qui sont souvent l’affaire d’une vie. © Jean-Yves Cantin

PROMENADE – Un arrêt banal. Prendre un truc pour la promenade. Le temps de discuter température, ou de la dernière nouvelle. Échange furtif et anecdotique, certains diront. Et si… dans la solitude de plusieurs, cela était un moment important? Et si c’était le seul contact humain de la journée? Banal, cet arrêt? © Christian Tremblay

LE PIANISTE DE RUE – En des temps difficiles, les notes douces apaisent. Happé par ce calme au milieu du vacarme, il suffit de peu pour se sentir mieux. La sérénité de retour, il est obligatoire de remercier l’être humain qui nous y a porté. Ce moment, tout aussi incontournable que nécessaire, reste en nous bien après la dernière note. © Christian Tremblay

RENCONTRE IMPROBABLE – Essaouira, Maroc. Promenade au petit matin, en bord de mer. Saisie par la beauté de ces ombres peintes sur le mur blanc, j’ai soudain vu apparaître un jeune homme se dirigeant vers le goéland, la peinture sur le mur devenant l’expression d’un rêve … Le traitement en noir et blanc m’a semblé plus approprié pour rendre l’atmosphère poétique de cette scène. © Annette Manzi

DIALOGUE – Pour certains, cette photographie pourrait évoquer la solitude. Pour moi, elle invite au dialogue. Accueillir l’autre à ses côtés, offrir une place, un moment de partage. L’arbre illustre la complexité de la vie mais aussi toute sa beauté. La lumière nous en révèle ses nuances. Deux places sont libres. Viens jaser. Ouvre-toi, parle-moi. © Jacques Morissette

MÈRE-ENFANT – Quand j’ai lu le mot «bienveillance» dans la description du thème de l’exposition, il m’a semblé que cette photo en était l’exemple parfait. Quoi de plus représentatif qu’une mère avec son enfant pour démontrer l’attention, l’empathie, la générosité… Et dans le contexte du confinement, ces qualités étaient plus qu’essentielles. © Line Biron

BEAU TEMPS, MAUVAIS TEMPS – Cette photo a été prise sur les Plaines d’Abraham par une journée glaciale avant la Covid-19. Demeurant tout près, le confinement ne m’a pas empêchée d’aller m’y promener chaque jour. En ces temps de pandémie, les Plaines sont demeurées un lieu privilégié pour se ressourcer ou se rencontrer tout en respectant la distanciation. © Line Biron

CHAMBRE AVEC VUE – Mon objectif est de créer des images d’abord pour mon propre plaisir mais aussi pour susciter des émotions chez ceux qui les regardent. Pour moi, cette photographie évoque le besoin de l’autre, de sortir de sa solitude, d’être en contact, ne serait-ce que de pouvoir porter un regard à l’extérieur et se sentir exister. © Johanne Pouliot

TRANSITION – Après des semaines sombres, cet homme semble marcher vers la lumière avec l’envie de rencontrer et d’aller vers l’autre, songeur et rempli d’espoir. Pour moi, l’usage du noir et blanc s’impose : l’absence de couleur me permet de sculpter la rue et ses passants, ce qui mène à l’essentiel, l’émotion qui se dégage de la scène. © Johanne Pouliot

L’AMOUR ÉTERNEL – J’ai photographié beaucoup d’amoureux lors de mes promenades dans Québec. Ces deux tourtereaux représentent pour moi l’incarnation parfaite de l’insouciance de l’amour. Je les avais croisés sur la rue Saint-Jean, ils marchaient en s’embrassant joliment, j’avais remarqué la fleur blanche aux cheveux de la jeune femme. Je pris quelques photos en leur demandant l’endroit où ils se dirigeaient : le parc du cimetière Saint-Matthew. Je leur ai demandé de s’asseoir entre deux pierres tombales et de m’oublier quelques minutes. Ils sont rapidement redevenus naturels dans cet espace exprimant la vie et la mort… l’amour éternel. © Éric Côté

SOLIDARITÉ ENTRE DEUX AMIS – Deux hommes en fauteuil roulant sur la rue Saint-Joseph à Québec dont l’un motorisé tire l’autre avec une corde pour l’aider à avancer. Parmi les thématiques de la grande famille de la condition humaine, cette scène à la fois drôle et sensible, est pour moi une démonstration parfaite d’entraide et d’amitié. S’agit-il d’amis de longue date, ou viennent-ils de se connaitre? Je n’ai pas eu le temps de leur demander. Cette scène est le snap shot le plus rapide de ma vie de photographe de rue! Au moment d’entrer dans une librairie, je me retourne et j’aperçois les deux filant à toute allure. Toujours prêt sur l’hyperfocale à F:8, j’ai levé mon Leica instinctivement pour capturer ce moment furtif inoubliable. © Éric Côté

OUVREZ-MOI ! – Tout dans cette image est pour moi une question de contraste, de dualité. Un homme, jeune, fort mais qui projette une impression de vulnérabilité due à son isolement à l’extérieur sous la pluie. La main ouverte fait contact sur la fenêtre, elle est bien nette, donne un sentiment de proximité avec le monde de l’autre côté de la vitre, cette impression est cependant démentie par le flou du visage qui l’éloigne et par les yeux qui fuient le contact. © Martin Cauchon

L’ANGE GARDIEN / Premier prix – Humain Couleur / Société des photographes artisans de Québec (SPAQ) – Pendant que les baigneurs se prélassent au lever du jour dans les eaux douces et chaudes d’un lagon, un ange gardien veille et rêve secrètement de se joindre à eux. Les vapeurs pourpres se dégageant de l’eau bleutée, le jaune fluo de la veste du gardien sous une voûte céleste violacée et les silhouettes sombres entourées du noir tranchant du sol volcanique donnent à la scène une allure surréaliste que je désirais partager. © Michel Groleau

UNIS / Premier prix – Humain / Club Dimension – C’est en réalisant une photo d’architecture au Musée National des Beaux Arts que cette petite famille a surgi et qu’elle en est devenue le sujet principal. Ce fut un coup de cœur. Les lignes directrices de l’image dirigent notre regard vers les silhouettes humaines qui découvrent les lieux ensemble, main dans la main. © Jacqueline Perreault

RÉFLEXION MONOCHROME / Premier prix – Humain Noir et blanc / Société des photographes artisans de Québec (SPAQ) – Cette photographie a été prise pendant un séjour à Tokyo en novembre 2019. Dans un couloir entre deux salles de l’Observatoire Mori Tour, la lumière de fin d’après-midi s’allongeait devant moi. Un homme assis sur le bord de la fenêtre, photographe lui aussi, complète la silhouette. © Michiko Ôtomo

SE RÉVEILLER SUR LE PERRON / Premier prix – Humain / Club Dimension – Le jour se lève à peine. Pendant que la plupart des gens dégustent leur premier café dans le confort de leur domicile, d’autres, moins fortunés, récupèrent d’une nuit passée sur le perron d’une vieille église. Au-delà de l’aspect humain de la scène, j’ai été captivé par l’ambiance créée par la lumière naissante sur la vieille pierre et le bleu poudre de la porte. © Michel Groleau